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famille Bacelos en nouvelle calédonie 2014
16 novembre 2014

Sur les traces des dinosaures, en Bolivie

Sur les traces des dinosaures, en Bolivie

En plus d’être une ville charmante et agréable, Sucre, capitale constitutionnelle du pays, offre des ballades originales. Le temps d’une journée, nous avons revêtu le costume d’ichnologue.

En 1985, à moins de dix kilomètres de la ville, des employés de l’entreprise de ciment « Francesa » ont fait une découverte étonnante. Alors occupés à déblayer le sol, ils ont mis à jour un mur vertical de 80m sur lequel on observe plus de 5 000 empreintes, d’au moins huit espèces de dinosaures. Dix ans plus tard seulement, des scientifiques boliviens, européens et étasuniens ont mis à jour toute l’étendu du site. C’est à cet endroit dans le monde, en Bolivie, que l’on compte le plus d’empreintes de ces créatures !

Nous les avons observées depuis le « Parque Cretácico », une sorte de musée dédiés aux dinosaures en face du mur. Le musée en lui-même ne vaut pas franchement le détour. Nous avons tout de même visionné les courtes vidéos d’introduction et déambulé au milieu des répliques de dinosaures. Mais l’important, l’hallucinant, est ailleurs. 

A quelques mètres en face, l’imposant mur se dresse devant nous. Il est rempli d’empreintes, de quelques centimètres à un mètre. Difficile d’imaginer qu’il y a environ 65 millions d’années des centaines de dinosaures empruntaient cette « autoroute » (comme disent les scientifiques).

Pourquoi les traces sont visibles sur un mur vertical ?

Bonne question ! J’ai été assez déçu quand j’ai appris que les dinosaures n’étaient pas capables de marcher à la verticale… Si les traces sont visibles sur un mur vertical c’est qu’elles sont sur une plaque tectonique (rien à voir avec la danse) qui, mise en mouvement pendant la formation des Andes, a adopté cette position. Autrefois, il y avait un lac à cet endroit même, puis une grande plaine marécageuse. Aujourd’hui, cette même plaine est inclinée à 72°.

La conservation des empreintes a été rendue possible par la matière spongieuse. Ci-dessous, les quatre espèces de dinosaures qui ont le plus emprunter l’autoroute. Devant l’immense mur, on s’amuse à reconnaître les géants. Certains dépassaient les 20 mètres !

Les intempéries et les explosions provoquées par la carrière de ciment mettent en danger le mur. Une grande partie de la plaque s’est effondrée il y a peu de temps, faisant disparaître quelques empreintes. Le gouvernement local réfléchit à la possibilité de construire une réplique de ce mur en silicone. Evidemment, le site n’aura pas le même attrait… Un conseil donc : n’attendez plus pour découvrir cet endroit impressionnant !

Pratique : depuis Sucre prenez le bus 4 ou H (1.5 bolivianos) jusqu’au terminus devant la fabrique de ciment. Surtout, venez entre 11H et 12H30, pour effectuer la visite guidée qui emmène tout près des empreintes (compris dans le prix d’entrée = 30 bolivianos).

 

 

 

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