Tarabuco
Le municipio de Tarabuco est le plus important des Municipios de la province de Yamparáez dans le Département de Chuquisaca en Bolivie. Son siège est la ville de Tarabuco. La population de ce muncipio est principalement indigène : parmi les 10,530 personnes âgées de 15 ou plus du recensement de 2001, 9,834 (93,40 %) s'identifient comme indigènes, plus précisément 9,779 comme Quechua, 29 comme Aymara, 15 comme autres peuples indigènes et 7 comme Guaraní[1]. Le 6 décembre 2009, les habitants de Tarabuco ont voté en faveur de l'autonomie indigène de la municipalité par 90,8 % des voix[2]
Dimanche matin. Il fait encore nuit et froid. Les premiers Indiens arrivent à TARABUCO en provenance des villages voisins, parfois distants de plusieurs dizaines de kilomètres. Les meilleurs emplacements du marché sont à ce prix.
Les représentants des communautés indiennes n’ont en général que de sommaires sandales, voire leurs seuls pieds nus, pour se déplacer et venir participer chaque semaine au grand rendez-vous dominical. Les plus chanceux peuvent compter sur d’autres modes de transport : mini-bus, camions, camionnettes, bétaillères, pick-ups ou ânes.
Fondé en 1572, le village quechua de TARABUCO se trouve à une cinquantaine de kilomètres à l’est de SUCRE, capitale constitutionnelle du pays. Situé aux limites orientales de l’Altiplano bolivien, dans la province de Yamparaez (département de Chuquisaca), il culmine à 3.250 m. d’altitude.
Son marché traditionnel, au déroulement inchangé depuis des siècles, propose une extraordinaire palette de produits. Les locaux les achètent ou les troquent, ce qui n’est pas là la moindre de ses singularités. Il est aussi une formidable palette de couleurs, que répètent symboliquement les rayures en dégradés bleus, rouges, noirs et verts des ballots volumineux et omniprésents qu’hommes, femmes et enfants transportent partout sur leur dos.
TARABUCO est d’abord un marché où se négocie le bétail, des bovins essentiellement. On y propose par ailleurs de grandes variétés de fruits, légumes, céréales andines (principale ressource agricole du village) et autres produits alimentaires.
Parmi eux, la fameuse chicha (alcool de maïs fermenté), et, en vente libre, la non moins fameuse feuille de coca qui, en infusion ou mastication, renforce l’endurance en altitude.
A côté des épices et des condiments (dont de redoutables piments), des plantes et poudres médicinales, ou encore des résines odoriférantes, on trouve aussi plus pragmatiquement toutes sortes d’accessoires et d’outils / ustensiles rudimentaires. Ils peuvent être d’ordres agricole (pelles, pioches...), culinaire ou hygiénique (casseroles, cuvettes, seaux...), ou encore vestimentaire (ceintures, sacs, bonnets, bracelets...).